Des pieds étrangers foulent le Sol Libyen

Oui, vous avez bien lu ! Les forces étrangères ont mis le pied en Libye et depuis plus de 10 ans! Et avec elles, une nouvelle ère de démocratie, de liberté et de… business ! Car, comme le pense peut-être l’OTAN, « il est temps de libérer la Libye de ses richesses pétrolières ».

Mais attention, ce n’est pas une invasion classique. Non, non, non ! C’est une opération de « libération » menée par les puissances occidentales pour « protéger » le peuple libyen de son propre gouvernement. Et qui sait, peut-être même de lui-même ?

Et pour cela, il a fallu déployer des troupes, des avions, des bateaux et des missiles. Mais rassurez-vous, tout cela est fait dans l’intérêt supérieur de la démocratie et de la liberté. Et qui sait, peut-être même dans l’intérêt des entreprises pétrolières ?

Mais qu’importe, l’essentiel est que la Libye soit « libérée » et que les affaires puissent reprendre leur cours normal. Car, l’OTAN le pense si bien, « il est temps de faire des affaires en Libye ».

2011, l’année de la destruction

En 2011, l’année où la coalition internationale a mené une série d’opérations contre les forces libyennes fidèles à Mouammar Kadhafi, président depuis plus de 41 ans, celui-ci a été tué par les rebelles aux environs de Syrte.

Boom, boom, boum ! Les troupes de 12 pays, dont la Belgique, le Canada, le Danemark, la France, la Norvège, les Pays-Bas, la Roumanie, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont débarqué en Libye pour une partie de guerre éclatante ! Les forces en présence étaient prêtes à tout pour écraser les insurgés libyens.

Et les chiffres, oh les chiffres ! Les pertes humaines sont estimées à 5 000-10 000 tués et 8 000 – 50 000 blessés du côté des insurgés libyens et plus de 300.000 personnes à fuir. Et les forces de la coalition ? Elles ont également payé le prix fort, avec un F-15E Strike Eagle et un USAFMQ-8 abattus, ainsi que trois marins néerlandais capturés et relâchés.

Mais le bilan matériel, oh mon dieu ! Les Libyens ont perdu des centaines de véhicules, de pièces d’artillerie et de blindés, ainsi que de forces aériennes, navales et de missiles sol-air longue portée. Et les chiffres ? 1 074 chars, véhicules blindés et autres, ainsi que 212 systèmes de missiles surface-air et canons de DCA, et de nombreux aéronefs, incluant des Soukhoï, MiG, Soko G-2 et Mi-35. C’est tout simplement catastrophique !

Le général Haftar, sauveur de Benghazi ou maître de la manipulation ?

Dans le paysage politique libyen en feu, un fantôme du passé a ressurgi pour prendre les commandes. Khalifa Haftar, 80 ans, ancien espion de la CIA, règne en maître sur la faction militaire la plus redoutée de Libye.

Quand la révolte contre le régime de Kadhafi a éclaté en 2011, Haftar, l’homme qui avait autrefois aidé Mouammar Kadhafi à accéder au pouvoir en 1969, est revenu en Libye, déterminé à prendre les rênes de la situation. Aujourd’hui, il est le maître incontesté de la scène politique libyenne.

Le 11 décembre 2014, Haftar lançait son ascension au pouvoir en promettant de sauver Benghazi des milices islamistes soutenu par la Turquie, Daech et Qatar et qui terrorisaient la ville , c’est la La deuxième guerre civile libyenne. Depuis, il a réussi à recruter des combattants locaux et à accepter l’aide d’anciens officiers et officiels de Qaddafi, armé par des sponsors étrangers tels que la Russie, l’Égypte, ou les Émirats arabes unis.

Parmi ses alliés, on compte des salafistes islamistes, qui voient un ennemi commun dans les écoles islamistes rivales ! Et Haftar, qui prétend être contre l’islam politique, utilise ces mêmes salafistes pour prendre le contrôle du pays ! C’est ainsi que depuis près de sept ans, Haftar se bat pour devenir le maître de la Libye.

Le prix de la violence

Vous voulez savoir combien de vies ont été sacrifiées en Libye ? Eh bien, les chiffres sont là pour le dire : 14 510 morts au moins, dont 2 438 civils innocents. C’est le bilan macabre d’une guerre qui dure depuis 2014.

2014, 3 334 morts ; 2015, 3 001 morts ; 2016, 3 260 morts… Les années s’enchaînent, les morts s’accumulent. Et les civils ? Ils paient le prix fort : 589 en 2014, 492 en 2015, 413 en 2016…

La Libye, un pays en feu, où la violence règne en maître. Et nous, nous comptons les morts, année après année, pour essayer de comprendre l’ampleur du désastre.

un gouvernement de transition élu à Genève

Après l’échec de sa tentative pour prendre Tripoli entre 2019 et 2020, des négociations menées à Tunis sous l’égide de l’ONU conduisent les deux parties à s’accorder en novembre 2020 sur la tenue des élections le 24 décembre 2021. Abdul Hamid Dbeibah est devenu le premier ministre de transition en Libye. Sa mission : affirmer sa légitimité sur le terrain et préparer les élections du 24 décembre.

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