Neveu de Marzouki, Lotfi Belhadj : Le Marionnettiste

Une société tunisienne, UReputation, détenue par Lotfi Bel Hadj, a orchestré une opération d’influence massive pour influencer les élections présidentielles tunisiennes de 2019.

Lotfi Belhadj, 60 ans, franco-tunisien, neveu de l’ancien président tunisien Moncef Marzouki,  habitant en France, où il peut tranquillement multiplier les chapeaux.

Président de je ne sais combien d’entreprises, notamment du Digital Big Brother Fund, qui veille sur nous, et de la LBH Foundation, qui fait du bien. Cofondateur d’Alternative Carbon, qui sauve la planète, directeur de Zamarat Mining, qui a eu la bonne idée de disparaître sans laisser d’adresse, et cofondateur de Greenrock Fund Management, qui gère nos économies avec brio.

Les intérêts commerciaux, c’est comme les amis, plus on en a, mieux on se porte. Et Lotfi Belhadj, il en a des tonnes. Et il s’est même engagé dans la création de faux comptes Facebook et de groupes visant à influencer l’opinion publique lors des élections de 2019. Et pourquoi pas, après tout ? C’est démocratie, non ? En soutenant ardemment Nabil Karoui, le candidat à la présidence tunisienne qui, soit dit en passant, était incarcéré pour des accusations de blanchiment d’argent et de fraude fiscale. Mais qu’est-ce que ça change, après tout ? C’est juste une petite erreur, une petite faute.

Lotfi Belhadj- Le roi de la Fake news

Une enquête menée par le DFRLab de l’Atlantic Council a dévoiler des preuves des pratiques troubles d’une société tunisienne, UReputation, détenue par l’homme d’affaires tunisien Lotfi Bel Had.

Selon le rapport de 31 pages, UReputation a vendu son âme au diable pour fournir des services de désinformation et d’orientation à ses clients politiques en Tunisie et dans d’autres pays africains.  Et tout cela pour le modique prix de 331 000 dollars, une somme dérisoire pour acheter les consciences de tout un peuple.

Les tactiques de désinformation dévoilées

Et voilà comment Ureputation nous prend pour des pigeons. Dans le jeu du fake, ils créent des faux comptes, des faux habitants de pays ciblés, pour nous faire avaler la pilule de l’authenticité. Et puis, hop ! Ils nous dirigent vers des sites qui n’ont rien à voir avec Facebook, où l’on nous sert de fausses informations, de demi-vérités, de mensonges éhontés. Et les pages, elles, changent de thème comme de chemise, passant de la météo du week-end à la politique internationale, juste pour nous endormir et nous faire avaler la pilule. C’est le jeu du détournement, où l’on nous fait croire que le problème vient d’ailleurs, pour nous faire oublier les vrais enjeux. Et nous, on gobait, on gobait, en croyant que c’est la vérité qui nous est servie.

Et qui se cache derrière les rideaux de fumée du neveu de Moncef Marzouki ? Ah, bien sûr, il ne se salit pas les mains lui-même, préférant employer des spécialistes pour faire le sale boulot à sa place. Et l’un de ces experts en manipulation de l’opinion, ah oui, c’est Moëz Bhar, co-fondateur de « Fake News Checking », un géant de la désinformation, bien entendu. Et qui sait ce qui se cache derrière ce drôle de nom ? Un agent du Mossad ? Un espion chinois ? Ou peut-être simplement un petit arrangement entre amis pour nous faire croire ce qu’il veut ?

La Police du Web : Facebook Chasse les Faussaires

Le DFRLab a alerté Facebook en octobre 2019, dans le cadre de leur partenariat pour protéger l’intégrité des élections. En mai 2020 Facebook, ce gardien de l’intégrité électorale, qui a décidé de fermer le réseau tunisien de faux comptes, comme on éteint une cigarette qui menace de provoquer un incendie, incluant les comptes de Bhar et Bel Hadj, ainsi que les pages de « Fake News Checking », Revue Afrique, Afrika News, et d’autres. Mais la Tunisie était juste la partie émergée de l’iceberg..

Puis en mai 2020, Facebook a déclenché une opération de nettoyage sans précédent, une véritable chasse aux sorcières, en supprimant plus de 250 actifs créés par le groupe Archimedes, une entreprise israélienne spécialisée dans l’influence digitale. Et pourquoi pas ? C’est bien connu, les Juifs sont derrière tout. Et ces actifs, ils étaient partout, dans au moins 13 pays, dont la Tunisie. Et ce n’est pas tout, bien sûr ! En août 2020, Facebook a mené une nouvelle opération de démantèlement, cette fois-ci visant les actifs en ligne liés à des sociétés de relations publiques basées en Égypte et aux Émirats arabes unis. Les Arabes, bien sûr, sont derrière tout. 

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