Le 12 décembre 2001, la vie d’Awatef Hmida, directrice de Radio Nationale Tunisienne, s’est brutalement arrêtée dans sa propre maison. Un homme qu’elle connaissait, venu pour une réparation, s’est transformé en monstre. Son intention : la violer. Mais Awatef a résisté avec courage!.. Face à son refus, la fureur de l’agresseur a explosé. Il l’a frappée à mort avec des outils de plomberie, la laissant gisant dans une mare de sang et d’eau dans sa baignoire, télévision posée sur sa tête, comme un symbole cruel de la vie volée.
Deux ans après le meurtre d’Awatef Hmida, son assassin Mehrez Dridi un plombier de 30 ans, a été condamné à mort par la justice tunisienne. Mais en Tunisie, la peine de mort est une exception. Malgré sa présence dans le code pénal, elle est rarement appliquée, témoignant d’une tradition de modération.
Après 20 ans passé dans la prison, le meurtrier d’Awatef Ben Hmida a surpris tout le monde en rencontrant le président Kaïs Saïed lors d’une visite à la prison d’El Mornaguia. Cette rencontre inattendue a relancé l’affaire, le parquet ayant décidé de rouvrir le procès suite à la présentation de « nouvelles pièces à conviction ».
En effet , le meurtrier a avoué avoir eu l’intention de violer Awatef et l’avoir frappée avec un outil de plomberie lorsqu’elle a refusé. Cependant, il n’a jamais tenté de la noyer dans un bain ni placé une télévision sur son corps.
Après ce drame, Lotfi Mraihi, un potentiel candidat à la présidence en 2024, a surpris tout le monde en se présentant à plusieurs reprises dans les médias pour témoigner de l’affaire. Ce faisant, il a brisé un silence qu’il avait pourtant choisi de maintenir pendant des années, même lors du tournage d’un documentaire « Rofiaat-aljalsa » sur l’affaire, réalisé après 2011. Ses récentes interventions se sont souvent transformées en critiques acerbes à l’encontre du président Kais Saied, aussi bien sur le plan politique qu’humain.
Awatef Ben Hmida: Une pionnière de la radio tunisienne
Awatef Ben Hmida, née en 1959, était une pionnière. Après une carrière d’enseignante, elle a gravi les échelons de la radio tunisienne, devenant la première femme à diriger la Radio nationale. Son intelligence et son professionnalisme l’ont propulsée à la tête de « Radio Jeunes » puis de la Radio nationale, avant que sa vie ne soit brutalement interrompue à l’âge de 42 ans dans son propre appartement a El-Menzah 6.
Dans cette affaire, tous ceux qui ont côtoyé Aouatef de près ou de loin sont considérés comme des suspects potentiels. Dans un crime aussi mystérieux, chaque détail, même le plus insignifiant, peut s’avérer crucial pour éclaircir les circonstances du drame et résoudre l’énigme.
Le témoignage de Lotfi Mraihi
Lotfi Mraihi est un homme politique, écrivain et pneumologue tunisien. Secrétaire général de l’Union populaire républicaine fondé en 2011, il s’est présenté à l’élection présidentielle de 2019, terminant septième avec 6,56% des voix. Il a également fondé et présidé l’Association des médecins de la création musicale de 2005 à 2010. Lotfi Mraihi a fréquenté Aouatef en 2001, et il est même celui qui a découvert son corps.
Voici le témoignage de Lotfi Mraihi lui-même, sur la Radio mosaique fm 16 Nov , 2022. Dans ce récit captivant, Lotfi nous livre ses découvertes et ses rencontres lors de cette enquête sinistre :
Le jour du meurtre se résume grosso modo à un arrangement avec Awatef pour qu’elle vienne chez lui avec sa femme et ses enfants, pour cuisiner du poisson à la façon sehlienne. C’était son idée. Elle était donc invitée pour la rupture du jeûne chez lui, en compagnie de Ratiba El Hefdhi, la directrice de l’opéra égyptienne, George Ain Molk, un journaliste et écrivain syrien reconnu, ainsi qu’Ali Brahim, un journaliste tunisien à la radio jeune.
11 heures du matin de ce dimanche, les deux enfants de Lotfi Mraihi avaient un rendez-vous dans une radio située rue de la Liberté de 11h à 13h. Lotfi les y a emmenés et les a laissés là-bas à 11 heures du matin. Ensuite, il prétendait qu’il allait faire des courses et qu’il avait des communications téléphoniques avec Awatef Hmida, car ses amis l’appelaient pour se plaindre du retard qu’Awatef avait causé. Il rappelait donc Awatef qui lui disait qu’elle attendait un plombier à chaque appel. Elle est restée chez elle jusqu’à 13h sans sortir, pendant que Lotfi Mraihi retournait chercher ses enfants. Malgré la présence de ses enfants, Lotfi l’appelait toujours et Awatef répétait sans cesse qu’elle attendait toujours le plombier.
En rentrant chez lui à Hammam Chatt, Lotfi a rencontré deux hommes sur son chemin qu’il a embauchés pour effectuer des travaux dans sa maison. Une fois arrivé chez lui, les deux hommes ont établi des devis pour les travaux à réaliser. Ensuite, Lotfi est retourné en centre-ville pour les déposer là-bas. Il est à noter que ses deux enfants sont retournés avec lui.
Les enfants sont retournés avec lui, car à l’hôtel El Hana les attendaient Mme Ratiba Hafni et Nacir Chamam. Les enfants devaient jouer de la musique devant eux, car il était prévu qu’ils se produisent à la Maison de l’Opéra au Caire. Ali Brahim les a rejoints à l’hôtel, accompagné de plusieurs autres personnalités non citées, Aoutef était absente. Ils ont terminé à 17h.
À 17h, il est sorti de l’hôtel, remarquant qu’il n’avait pas rappelé Awatef pendant le rassemblement à l’hôtel. Ce n’est qu’après sa sortie qu’il a essayé de l’appeler, mais son téléphone portable était coupé. Il a également tenté de la contacter sur le téléphone fixe, mais il n’y a eu aucune réponse malgré la sonnerie.
C’est à ce moment-là qu’il a commencé à avoir des doutes et a demandé à Ali Brahim quoi faire. Lotfi a proposé de se rendre chez elle à la maison, car à la fois Ali et Lotfi connaissaient bien l’endroit.
Effectivement, Lotfi, Ali et les deux enfants se sont rendus à la maison d’Awatef. Une fois arrivés là-bas, ils ont remarqué la présence de la voiture d’Awatef. Ils ont essayé de la contacter en sonnant sur le téléphone fixe de la maison, mais ils ont entendu la sonnerie sans réponse. Ils ont ensuite frappé à la porte, mais personne n’a ouvert. C’est à ce moment-là qu’ils ont commencé à douter que quelque chose n’allait pas avec Awatef et qu’elle pouvait ne pas être en bonne santé.
Awatef vivait au rez-de-chaussée d’un immeuble et à l’arrière de sa maison, il y avait une petite cour avec une fenêtre ouverte à une hauteur variable. Lotfi s’est alors imaginé qu’Awatef pourrait s’étouffer avec du gaz ou quelque chose de similaire. Devant l’immeuble, il y avait une épicerie où il s’est rendu et a demandé une échelle escamotable. Il a pris l’échelle escamotable et l’a positionnée près de la fenêtre, puis a demandé à Ali de monter dessus jusqu’à la fenêtre, étant donné qu’il était plus jeune. Cependant, Ali a refusé en prétendant qu’il avait peur de l’échelle escamotable.
Lotfi est monté lui-même sur l’échelle. À l’intérieur, il a découvert que la maison était en chaos, tout était mal organisé. Il a ensuite trouvé le cadavre dans la salle de bain. Sans hésiter, il a ouvert la porte et n’a pas pu empêcher les enfants, ni Ali Brahim, d’entrer et de voir le cadavre. Là Lotfi les a tous fait sortir, a fermé la porte et s’est dépêché de se rendre au poste de police.
Étant interrogé par la police quotidiennement, lui ainsi que plusieurs personnalités connues qui connaissaient Awatef, Lotfi a insisté à plusieurs reprises auprès de la police concernant la présence d’un plombier. Après une semaine, la police a fait appel à un expert qui a découvert que la chasse d’eau des toilettes avait été récemment remplacée, et était donc toute neuve.
Après des investigations approfondies, ils ont réussi à retracer l’endroit où cette chasse d’eau avait été vendue et à qui. C’est ainsi qu’ils ont pu identifier et retrouver le plombier en question.
La police a ensuite effectué une descente à la maison du plombier où ils ont découvert son téléphone portable, des vêtements tachés de sang, la carte d’identité d’Awatef, ainsi qu’une chaîne en or et la carte professionnelle d’Awatef. De plus, les empreintes de sang trouvées sur la scène du crime correspondaient aux empreintes du plombier. Le casier judiciaire de ce dernier était entaché par des condamnations pour agressions sexuelles. Le meurtrier a plaidé coupable devant le tribunal et a fait une demande de réduction de peine.
L’émission révèle que Lotfi Mraihi, après avoir déposé ses enfants à la radio en plein centre-ville vers 11 heures, s’est rendu à El Manzah 5 pour acheter du poisson. Il aurait choisi ce trajet inhabituel pour éviter les embouteillages qui paralysaient le centre-ville.
Mohamed Boughaleb, ancien élève et ami de Aouatef, a témoigné lors de cette émission. Il a affirmé connaître intimement Aouatef, la décrivant comme une personne généreuse qui l’avait souvent emmené en voiture et l’avait invité à dîner chez elle à plusieurs reprises. Il a même révélé qu’il était parmi les rares seuls à avoir accès à son domicile.
Ali Ibrahim, quant à lui, a également participé à l’émission, apportant un témoignage intrigant. Il a révélé qu’au moment où lui et Lotfi Mraihi avaient décidé de se rendre chez Aouatef, ce dernier lui avait demandé s’il connaissait bien son domicile, suggérant qu’ils avaient besoin d’être guidés et que Lotfi ne connaisait pas le chemin.
Ali Ibrahim a également témoigné de la scène macabre découverte dans l’appartement. Le choc était palpable, et la première réaction de Lotfi Mraihi a été d’appeler sa femme pour lui annoncer la mort d’Aouatef. Il a également remarqué que Lotfi n’a pas adressé la parole à Ali et ses enfants, laissant planer un lourd silence dans l’atmosphère déjà lourde de tristesse jusqu’à leurs arrivées à l’office de la police.
L’un des frères d’Aouatef a exprimé son profond scepticisme face à la version du plombier, affirmant qu’il ne croit pas qu’il ait pu tuer Aouatef avec son matériel de travail. Il souligne la précision de l’acte, suggérant qu’il s’agit d’un assassinat professionnel, et qu’un seul individu ne pourrait pas avoir agi de la sorte. Il estime qu’au moins trois personnes ont participé à ce crime.
Le frère d’Aouatef souligne que les assassins ont pénétré dans sa maison en plein jour, alors qu’il y avait du monde et des voisins dans les environs. Ils ont agi avec une audace déconcertante, tuant Aouatef et la plaçant dans la baignoire, ouvrant l’eau sur elle pour la faire mourir sous l’eau. Ils ont ensuite placé un poste de télévision sur son corps, un message macabre pour intimider quiconque oserait défier leur autorité.
En prison, Mehrez a retrouvé deux de ses anciens voisins, Slim et Hosni. Ces derniers ont témoigné d’un changement radical chez Mehrez, affirmant qu’il n’était plus l’homme qu’ils avaient connu dans leur enfance. Ils ont décrit un Mehrez déprimé, constamment en proie à des pensées obsédantes, et qui suivait un traitement médicamenteux pour des problèmes neurologiques.
Mehrez a avoué à ses anciens voisins qu’il avait tué Aouatef, mais il a insisté sur le fait qu’il n’aurait jamais pu commettre un tel acte dans son état normal. Il a reconnu avoir bu un peu avant de se rendre chez elle, mais il soupçonne avoir été drogué ou avoir pris des pilules, car il ne se souvient plus clairement de son état ce jour-là.
Mehrez Dridi leurs a avoué qu’il s’était rendu chez Aouatef pour réparer la chasse d’eau. Après avoir terminé, elle lui a demandé d’installer un cadre au mur, puis de poser une moquette dans sa chambre. À un moment donné, il a tenté de la toucher et de la draguer, mais Aouatef a refusé ses avances. Une dispute a éclaté, et Aouatef a tenté de s’échapper. Elle est tombée près de la porte de la chambre, et Mehrez Dridi, pris de rage, l’a frappée à plusieurs reprises à la tête avec son outil de plomberie.
Il a affirmé ne pas se souvenir d’avoir déplacé le corps d’Aouatef et de l’avoir placée dans la baignoire.
Il affirme ne s’être souvenu de rien et avoir pris conscience de la situation seulement lorsqu’il s’est retrouvé dans la rue, vêtements tachés de sang, et qu’il a été pris d’un choc intense.
Mehrez insistait sur le fait que la police, à l’époque, n’avait pas effectué de tests d’alcoolémie ni d’autres examens physiques pour déterminer s’il était sous l’influence de substances lors de l’incident.
La cause de la mort
Est-ce qu’Aouatef est morte à cause des coups qu’elle a subis, ou à cause de la noyade dans la baignoire ? seule une autopsie et une enquête approfondie peut la déterminer.
Selon l’autopsie, la cause du décès était une commotion cérébrale, mais une noyade simultanée n’est pas à exclure. Le médecin a demandé un examen anatomo-pathologique des poumons pour confirmer l’hypothèse de noyade.
Le juge d’instruction du tribunal de première instance de l’Ariana a fondé sa décision sur le seul rapport d’autopsie médicale. Celui-ci a déclaré que les causes du décès étaient doubles : un coup porté avec un objet contondant et une noyade.
La décision rendue par la Cour d’appel tunisienne en janvier 2004 s’appuyait également sur le même rapport médico-légal, qui ne confirmait pas l’hypothèse d’une noyade et demandait un rapport du pneumologue.
Le piège se referme ! Le rapport du pneumologue, daté du 8 décembre 2001, semblait innocent : les prélèvements pulmonaires étaient normaux, tout était calme. Mais attendez, il y a un autre chapitre dans cette affaire explosive ! Les résultats ont été transmis à la cour d’appel le 17 octobre 2003, mais voilà que l’avocat du plombier révèle un secret qui fait vaciller tout : ce rapport n’a pas été rédigé par le médecin que la cour avait demandé, mais par un autre !
Le frère d’Awatef Ben Hmida lui aussi lance un cri d’alarme : après le premier rapport d’autopsie, la famille a exigé une contre-expertise. Et c’est là que le scandale éclate : le médecin chargé de l’enquête conclut que la jeune femme est morte noyée… mais le rapport disparaît mystérieusement, laissant place à un silence assourdissant. Ni le juge, ni l’hôpital ne peuvent produire le document. Le juge, désemparé, convoque le médecin pour éclaircir le mystère, mais celle-ci n’est-elle pas venue témoigner devant le juge.
Les questions qui ce posent | les détails qui intriguent
Pourquoi Lotfi Mraihi a-t-il choisi de se rendre à El Manzah 5 pour acheter du poisson alors qu’il aurait pu le faire au même endroit où il a déposé ses enfants, en plein centre-ville ? Est-ce que les embouteillages au centre-ville étaient vraiment plus difficiles que ceux d’El Manzah 5 à ce moment-là ? Ce choix inhabituel soulève des questions et alimente les interrogations sur les motivations de Lotfi Mraihi.
Pourquoi Lotfi Mraihi, lors de son interview à Mosaïque, a-t-il affirmé connaître la maison d’Aouatef, alors qu’Ali Brahim a révélé dans le documentaire que Lotfi Mraihi n’avait jamais mis les pieds dans cette maison et avait même demandé son chemin ? Quel est le mobile derrière cette contradiction troublante ?
Si la personne recherchée se trouve dans une maison, et que sa voiture est garée devant, pourquoi ne pas avoir tout simplement forcé la porte ? Pourquoi Lotfi Mraihi a-t-il préféré se rendre à une épicerie à 300 mètres pour chercher une échelle, puis revenir et l’utiliser pour accéder à la fenêtre ? Ce choix inhabituel soulève des questions sur ses motivations et son comportement.
Pourquoi un plombier de 28 ans aurait-il eu l’idée de placer une télévision sur le corps d’Aouatef, dans la baignoire, après l’avoir tuée ? Ce geste macabre et théâtral soulève de nombreuses questions sur les motivations du meurtrier et sur la nature de son crime.
Aouatef, athlète de grande taille et corpulente, contrastait fortement avec le physique maigre et petit du plombier. Comment a-t-il pu déplacer son corps, déjà sans vie, jusqu’à la baignoire ? Cette question soulève des doutes sur la version de Mehrez Dridi et sur sa capacité physique à réaliser un tel acte.
Comment Mehrez Dridi a-t-il pu assassiner Aouatef, puis sortir en plein jour, vêtements ensanglantés, prendre un taxi, rejoindre sa famille et tout cela sans éveiller le moindre soupçon ?
Qu’est-ce qui a causé la disparition du deuxième rapport d’autopsie ?
Pourquoi le médecin qui a effectué la contre-expertise n’est-elle pas venue témoigner devant le juge ?
Qui est le responsable de la substitution du rapport du pneumologue ?
Quels sont les liens entre les différents acteurs impliqués dans cette affaire ?
Au fil de cette enquête, les pièces du puzzle se sont mises en place, révélant un tableau troublant de mensonges, de faux rapports et de substitutions suspectes. Qu’est-ce qui a motivé ces manipulations ? Quels sont les véritables responsables de cette affaire trouble ?
Après la réouverture de l’enquête, les investigations se poursuivent, mais pour l’instant, les réponses attendues restent introuvables. L’enquête est toujours en cours, et les enquêteurs continuent de chercher les pièces manquantes pour élucider ce mystère. La vérité est toujours cachée, mais nous sommes déterminés à la révéler. Nous continuerons de suivre cette affaire et de vous tenir informés de tout développement nouveau.
في 12 كانون الأول/ديسمبر 2001، انتهت حياة عواطف حميدة، مديرة الإذاعة الوطنية التونسية، نهاية مفاجئة في منزلها. رجل كانت تعرفه، كان قد جاء لإجراء إصلاحات في منزلها، تحول إلى وحش. كانت نيته: اغتصابها. لكن عواطف قاومت بشجاعة! وعندما رفضت، انفجر غضب المهاجم. ضربها حتى الموت بأدوات السباكة، وتركها ملقاة في بركة من الدماء والماء في حوض استحمامها، والتلفاز على رأسها، كرمز قاسٍ للحياة المسروقة.
بعد مرور عامين على مقتل عواطف حميدة، حكمت المحاكم التونسية على قاتلها محرز الدريدي، وهو سباك يبلغ من العمر 30 عاماً، بالإعدام. ولكن في تونس، تعتبر عقوبة الإعدام استثناءً في تونس. فعلى الرغم من وجودها في قانون العقوبات، إلا أنه نادراً ما يتم تطبيقها، مما يعكس تقاليد الاعتدال.
بعد 20 سنة في السجن، فاجأ قاتل عواطف بن حميدة الجميع بلقاء الرئيس قيس سعيد خلال زيارة لسجن المرناقية. وأدى هذا الاجتماع غير المتوقع إلى إعادة فتح القضية، بعد أن قرر الادعاء إعادة فتح المحاكمة بعد تقديم "أدلة جديدة".
وبالفعل اعترف القاتل بأنه كان ينوي اغتصاب عواطف وضربها بأداة سباكة عندما رفضت. ومع ذلك، لم يحاول أبدًا إغراقها في الحمام أو وضع جهاز تلفزيون على جسدها.
بعد هذه المأساة، فاجأ لطفي المرياحي ، المرشح المحتمل للرئاسة في 2024، الجميع بظهوره عدة مرات في وسائل الإعلام للحديث عن هذه القضية. وبقيامه بذلك كسر الصمت الذي اختار الحفاظ عليه لسنوات، حتى أثناء تصوير فيلم وثائقي ”رفعت الجلسة“ حول القضية الذي أنتج بعد 2011. وكثيرًا ما تحولت مداخلاته الأخيرة إلى انتقادات لاذعة للرئيس قيس سعيد، سواء من الناحية السياسية أو الإنسانية.
عواطف بن حميدة: رائدة الإذاعة التونسية
عواطف بن حميدة، من مواليد 1959، كانت رائدة. بعد عملها كمعلمة، ارتقت في صفوف الإذاعة التونسية، لتصبح أول امرأة تدير الإذاعة الوطنية. ذكاءها ومهنيتها دفعاها إلى رئاسة "إذاعة الشباب" ثم الإذاعة الوطنية، قبل أن تنقطع حياتها فجأة عن عمر يناهز 42 عاما في شقتها الخاصة بالمنزه 6.
وفي هذه الحالة، يعتبر كل من كان على اتصال وثيق أو بعيد بأواتف من المشتبه بهم المحتملين. في مثل هذه الجريمة الغامضة، كل التفاصيل، حتى أصغرها، يمكن أن تكون حاسمة في توضيح ملابسات المأساة وحل اللغز.
شهادة لطفي المرايحي
لطفي المرايحي هو سياسي تونسي وكاتب وأخصائي أمراض الرئة. الأمين العام لحزب الاتحاد الشعبي الجمهوري، الذي تأسس عام 2011، ترشح في الانتخابات الرئاسية لعام 2019، وحل في المركز السابع بنسبة 6.56% من الأصوات. كما أسّس وترأس جمعية أطباء الموسيقى والغناء من 2005 إلى 2010. صاحب لطفي مرياحي عواطف في عام 2001، بل إنه هو من اكتشف جثتها
إليكم شهادة لطفي المريخي ذاته على إذاعة موزاييك fm 16 نوفمبر 2022. في هذه الرواية الآسرة، يخبرنا لطفي عن اكتشافاته ومواجهاته خلال هذه الحادثة المشؤومة:
ويتلخص يوم الجريمة في الأساس في اتفاق مع عواطف على أن تأتي إلى منزله مع زوجته وأطفاله لطهي السمك على الطريقة الساحلية. كانت تلك فِكرتُها. فتمت دعوتها للإفطار في منزله مع رتيبة الحفظي مخرجة الأوبرا المصرية، وجورج عين ملك الصحفي والكاتب السوري المعروف، وعلي إبراهيم الصحفي التونسي في إذاعة الشباب.
في الساعة الحادية عشرة من صباح يوم الأحد، كان طفلا لطفي مريحي على موعد مع محطة إذاعية في شارع الحرية من الساعة 11 صباحًا إلى الساعة الواحدة ظهرًا. اصطحبهما لطفي إلى هناك وتركهما في الساعة 11 صباحًا. ثم ادعى بعد ذلك أنه ذاهب للتسوق وانه كان يتحدث هاتفياً مع عواطف حميدة، لأن أصدقاءه كانوا يتصلون به ليشتكوا من التأخير الذي تسببت فيه عواطف. فعاود الاتصال بعواطف فأخبرته أنها كانت تنتظر سباكًا في كل مرة يتصل بها. وبقيت في المنزل حتى الساعة الواحدة ظهرًا دون أن تخرج، بينما عاد لطفي مريحي لإحضار أطفاله. وعلى الرغم من وجود أطفاله معه، ظل لطفي يتصل بها وظلت عواطف تكرر أنها لا تزال تنتظر السباك.
في طريق عودته إلى منزله في حمام الشط، التقى لطفي برجلين في طريقه استأجرهما للقيام ببعض الأعمال في منزله. وبمجرد وصوله إلى المنزل، قام الرجلان بوضع تقديرات للأعمال التي يتعين القيام بها. ثم عاد لطفي إلى وسط المدينة لتوصيلهما. وتجدر الإشارة إلى أن طفليه عادا معه.
عاد الأطفال معه إلى فندق الهنا حيث كانت رتيبة حفني وناصر شمام في انتظارهم. كان على الأطفال أن يعزفوا الموسيقى أمامهم، حيث كان من المقرر أن يقدموا عرضًا في دار الأوبرا بالقاهرة. وانضم إليهم علي إبراهيم في الفندق برفقة عدد من الشخصيات الأخرى التي لم نذكرها، وإن لم تكن عواطف حاضرة. وأنهوا عملهم في الخامسة مساءً.
في الساعة الخامسة مساءً، غادر الفندق، ولاحظ أنه لم يعاود الاتصال بعواطف أثناء التجمع في الفندق. ولم يحاول الاتصال بها إلا بعد مغادرته للفندق، لكن هاتفها المحمول كان مغلقًا. كما حاول الاتصال بها على الخط الأرضي، لكنه لم يتلق أي رد على الرغم من رنين الهاتف.
وعند هذه اللحظة بدأت الشكوك تساوره وسأل علي إبراهيم عما يجب فعله. عرض لطفي أن يذهب لزيارتها في المنزل، حيث كان كل من علي ولطفي يعلمان المكان جيدًا.
فذهب لطفي وعلي والطفلين إلى منزل عواطف. وبمجرد وصولهم إلى هناك، لاحظوا سيارة عواطف. حاولوا الاتصال بها عن طريق رنين هاتف المنزل، لكن لم يكن هناك رد. ثم طرقا الباب، لكن لم يجب أحد. في هذه المرحلة بدأوا بالشك في أن هناك خطبًا ما بعواطف وأنها قد لا تكون في صحة جيدة.
كانت عواطف تسكن في الطابق الأرضي من مبنى سكني وفي الجزء الخلفي من منزلها كان هناك فناء صغير به نافذة مفتوحة على علو متباين. تخيل لطفي أن عواطف قد تختنق بالغاز أو شيء من هذا القبيل. أمام العمارة كان هناك محل بقالة حيث ذهب إلى هناك وطلب سلماً قابلاً للسحب. أخذ السلّم القابل للسحب ووضعه بالقرب من النافذة، ثم طلب من علي أن يصعده إلى النافذة، لأنه كان أصغر سنًا. لكن علي رفض مدعياً أنه يخاف من السلم.
صعد لطفي السلم بنفسه. وفي الداخل، اكتشف أن المنزل كان في حالة من الفوضى، فكل شيء كان غير مرتب. ثم وجد الجثة في الحمام. وبدون تردد، فتح الباب ولم يستطع منع الأطفال أو علي إبراهيم من الدخول ورؤية الجثة. أخرجهم لطفي جميعًا وأغلق الباب وأسرع إلى مركز الشرطة.
استجوبت الشرطة لطفي مع عدد من الأشخاص المعروفين الذين كانوا يعرفون عواطف، وأصرّ لطفي مرارًا وتكرارًا على الشرطة أن السباك كان موجودًا. وبعد مرور أسبوع، استدعت الشرطة خبيرًا اكتشفوا أن شفاط المرحاض تم استبداله مؤخرًا، وبالتالي كان جديدًا تمامًا. وبعد إجراء تحقيقات مفصلة، تمكنوا من تتبع مكان بيع شطف المرحاض ولمن تم بيعه. ونتيجة لذلك، تمكنوا من تحديد وتعقب السباك المعني.
ثم داهمت الشرطة منزل السباك حيث عثروا على هاتفه المحمول وملابسه الملطخة بالدماء وبطاقة هوية عواطف وسلسلة ذهبية وبطاقة عمل عواطف. وبالإضافة إلى ذلك، تطابقت بصمات الأصابع الملطخة بالدماء التي عثر عليها في مسرح الجريمة مع بصمات السباك. كان سجل السباك الجنائي مشوباً بإدانات بالاعتداء الجنسي. أقر القاتل بالذنب في المحكمة وتقدم بطلب لتخفيف العقوبة.
النسخة الوثائقية من برنامج رفعت الجلسة
يكشف البرنامج أن لطفي المريحي، بعد أن أوصل أولاده إلى محطة الإذاعة في وسط المدينة حوالي الساعة 11 صباحًا، ذهب إلى المنزه 5 لشراء بعض الأسماك. ويبدو أنه اختار هذا الطريق غير المعتاد لتجنب الاختناقات المرورية التي كانت تشل وسط المدينة.
وأدلى محمد بوغالب، وهو تلميذ سابق وصديق لعواطف، بشهادته في البرنامج. وقال إنه يعرف عواطف عن قرب، واصفًا إياها بالشخص الكريم الذي كثيرًا ما أوصلته بسيارتها ودعته إلى العشاء في منزلها في عدة مناسبات. حتى أنه كشف أنه كان من بين الأشخاص القلائل الذين تمكنوا من الوصول إلى منزلها.
كما شارك علي إبراهيم أيضاً في البرنامج، وقدم رواية مثيرة للاهتمام. وكشف أنه عندما قرر هو ولطفي مريحي الذهاب إلى منزل عواطف، سأله لطفي مريحي عما إذا كان يعرف منزله جيدًا، مشيرًا إلى أنهما كانا بحاجة إلى إرشادات، وأن لطفي لا يعرف الطريق.
شهد علي إبراهيم أيضًا على المشهد المروع الذي تم اكتشافه في الشقة. كانت الصدمة واضحة، وكان أول رد فعل لطفي مريحي هو الاتصال بزوجته لإخبارها بوفاة عواطف. كما لاحظ أيضًا أن لطفي لم ينبس ببنت شفة لعلي وأولاده، وخيم صمت ثقيل على الأجواء الحزينة أصلاً إلى حين وصولهم إلى مركز الشرطة.
أعرب أحد أشقاء عواطف عن شكوكه العميقة حول رواية السباك قائلاً إنه لا يعتقد أنه كان بإمكانه قتل عواطف بمعدات عمله. وأكد على دقة الفعل، مشيراً إلى أنه كان اغتيالاً احترافياً، وأنه لا يمكن لفرد واحد أن يتصرف بهذه الطريقة. ويعتقد أن ثلاثة أشخاص على الأقل متورطون في الجريمة.
يشير شقيق عواطف إلى أن القتلة اقتحموا منزله في وضح النهار، حيث كان هناك العديد من الناس والجيران. لقد تصرفوا بجرأة مقلقة، حيث قاموا بقتل عواطف ووضعوها في حوض الاستحمام، وقاموا بتشغيل الماء حتى تموت تحت الماء. ثم وضعوا جهاز تلفاز فوق جثتها، في رسالة مروعة لتخويف كل من تجرأ على تحدي سلطتهم.
في السجن، اجتمع محرز في السجن مع اثنين من جيرانه السابقين، سليم وحسني. وقد شهدا على التغيير الجذري الذي طرأ على محرز قائلين إنه لم يعد الرجل الذي عرفوه في طفولته. ووصفا محرز بأنه كان مكتئبًا وتعصف به الأفكار الوسواسية باستمرار، ويتناول الأدوية لعلاج مشاكل عصبية.
اعترف محرز لجيرانه السابقين بأنه قتل عواطف، لكنه أصر على أنه لا يمكن أن يكون قد ارتكب مثل هذا الفعل في حالته الطبيعية. واعترف بأنه تناول بعض المشروبات قبل ذهابه إلى منزلها، لكنه يشك في أنه ربما كان مخدرًا أو تناول حبوبًا، لأنه لم يعد يتذكر بوضوح حالته في ذلك اليوم.
أخبرهم محرز دريدي أنه ذهب إلى منزل عواطف لإصلاح المرحاض. وعندما انتهت، طلبت منه وضع إطار صورة على الحائط ثم فرش سجادة في غرفتها. وفي إحدى المرات، حاول أن يلمسها ويغازلها، لكن عواطف رفضت محاولاته. اندلع شجار وحاولت عواطف الهرب. فسقطت بالقرب من باب غرفة النوم، وضربها محرز الدريدي عدة مرات على رأسها بأداته وهو في حالة غضب شديد.
وقال إنه لا يتذكر نقل جثة عواطف ووضعها في حوض الاستحمام.
وقال إنه لم يتذكر أي شيء ولم ينتبه للموقف إلا عندما وجد نفسه في الشارع، وملابسه ملطخة بالدماء، وأصابته صدمة شديدة.
وأصر محرز على أن الشرطة لم تقم في ذلك الوقت بإجراء أي اختبارات للكحول أو أي فحوصات بدنية أخرى لتحديد ما إذا كان تحت تأثير أي مواد وقت وقوع الحادث.
سبب الوفاة
هل توفيت عواطف نتيجة الضرب الذي تعرضت له أم نتيجة الغرق في الحمام؟ لا يمكن تحديد ذلك إلا من خلال تشريح الجثة وإجراء تحقيق شامل.
ووفقاً لتشريح الجثة، فإن سبب الوفاة كان ارتجاجاً في المخ، ولكن لا يمكن استبعاد الغرق المتزامن. وأمر الطبيب بإجراء فحص باثولوجي للرئتين لتأكيد فرضية الغرق.
استند قاضي التحقيق في محكمة أريانة الابتدائية في قراره إلى تقرير التشريح الطبي فقط. إذ ذكر التقرير أن سبب الوفاة كان مزدوجاً: ضربة بأداة غير حادة والغرق.
كما استند القرار الذي أصدرته محكمة الاستئناف التونسية في كانون الثاني/يناير 2004 إلى نفس تقرير الطب الشرعي الذي لم يؤكد فرضية الغرق وطلب تقريراً من طبيب الأمراض الصدرية.
انتهى الفخ! يبدو تقرير أخصائي أمراض الرئة، المؤرخ في 8 ديسمبر 2001، بريئًا: كانت عينات الرئة طبيعية، وكان كل شيء مطمئناً. لكن انتظروا، هناك فصل آخر في هذه القضية المتفجرة! فقد أُرسلت النتائج إلى محكمة الاستئناف إلا في 17 أكتوبر 2003 ! وها هو محامي السباك يكشف سرًا جديدًا يزلزل الأمور: لم يكتب التقرير الطبيب الذي طلبته المحكمة، بل طبيب آخر! !
كما دق شقيق عواطف بن حميدة ناقوس الخطر: فبعد تقرير التشريح الأولي، طالبت العائلة بإجراء تشريح ثانٍ. حينها انفجرت الفضيحة: توصّلت الطبيبة المكلفة بالفحص إلى أن الشابة قد غرقت بالفعل... لكن التقرير اختفى في ظروف غامضة، مخلّفًا صمتًا مطبقًا. لم يتمكن القاضي ولا المستشفى من إظهار الوثيقة. استدعى القاضي المذهول الطبيبة لكشف الغموض، لكنها تخلفت عن المثول أمام القاضي للإدلاء بشهادتها.
أسئلة وتفاصيل مثيرة للاهتمام
لماذا اختار لطفي المرايحي الذهاب إلى ”المنزه 5“ لشراء السمك بينما كان بإمكانه أن يفعل ذلك في نفس المكان الذي أنزل فيه أطفاله في وسط المدينة؟ هل كانت- الاختناقات المرورية في وسط المدينة أكثر صعوبة من تلك الموجودة في المنزه 5 في ذلك الوقت؟ هذا الاختيار غير المعتاد يثير تساؤلات ويغذي التكهنات حول دوافع لطفي المريخي.
لماذا ادّعى لطفي المرايحي في مقابلته مع موزاييك أنه يعرف بيت العواتف، في حين أن علي إبراهيم كشف في الفيلم الوثائقي أن لطفي المرايحي لم تطأ قدماه البيت قط، بل إنه لم يسأل عن الاتجاهات؟ ما هو الدافع وراء هذا التناقض المقلق؟
إذا كان الرجل المطلوب في منزل، وكانت سيارته متوقفة في الخارج، فلماذا لم يقتحم المنزل عنوة؟ لماذا فضّل لطفي المريخي الذهاب إلى محل بقالة على بعد 300 متر- للبحث عن سلم، ثم العودة واستخدامه للوصول إلى النافذة؟ هذا الاختيار غير المعتاد يثير تساؤلات حول دوافعه وسلوكه.
لماذا يفكر سباك يبلغ من العمر 28 عامًا في وضع تلفاز على جثة عواطف في حوض الاستحمام بعد قتلها؟ تثير هذه اللفتة المروعة والمسرحية العديد من الأسئلة حول دوافع القاتل وطبيعة جريمته.
كانت عواطف، وهي رياضية طويلة القامة ممتلئة الجسم، تتناقض بشكل حاد مع بنية السباك النحيلة والضيقة. كيف أمكنه نقل جثتها، وهي جثة هامدة بالفعل، إلى الحمام؟ يثير هذا السؤال شكوكًا حول رواية محرز دريدي للأحداث وقدرته البدنية على القيام بمثل هذا الفعل.
شكوك حول رواية محرز دريدي للأحداث وقدرته الجسدية على القيام بمثل هذا العمل.
كيف يمكن أن يكون محرز الدريدي قد قتل عواطف، ثم خرج في وضح النهار، وملابسه ملطخة بالدماء، واستقل سيارة أجرة، والتحق بعائلته وكل هذا دون أن يثير أدنى شكوك؟
لماذا اختفى تقرير التشريح الثاني؟
لماذا لم تمثل الطبيبة التي أجرت الفحص الثاني أمام القاضي؟
من المسؤول عن استبدال تقرير أخصائي الرئة؟
ما هي الروابط بين مختلف الأطراف المتورطة في هذه القضية؟
في سياق هذا التحقيق، تجمعت قطع الأحجية في مكانها الصحيح، لتكشف عن صورة مقلقة من الأكاذيب والتقارير الكاذبة والتبديلات المشبوهة. ما الدافع وراء هذه التلاعبات؟ ومن هم الجناة الحقيقيون في هذه القضية الغامضة؟
بعد إعادة فتح التحقيق، لا تزال التحقيقات مستمرة، ولكن في الوقت الحالي، لا تزال الإجابات المتوقعة بعيدة المنال. لا يزال التحقيق مستمراً، ولا يزال المحققون يبحثون عن القطع المفقودة لكشف هذا اللغز. لا تزال الحقيقة مخفية، لكننا مصممون على كشفها. سنواصل متابعة هذه القضية وإطلاعكم على أي تطورات جديدة.
On December 12, 2001, the life of Awatef Hmida, director of the National Tunisian Radio, came to an abrupt end in her own home. A man she knew, who had come for repairs, turned into a monster. His intention: to rape her. But Awatef bravely resisted! Faced with her refusal, the aggressor's fury exploded. He beat her to death with plumbing tools, leaving her lying in a pool of blood and water in her bathtub, television set on her head, as a cruel symbol of stolen life.
Two years after Awatef Hmida's murder, her killer Mehrez Dridi, a 30-year-old plumber, was sentenced to death by the Tunisian courts. But in Tunisia, the death penalty is an exception. Despite its presence in the penal code, it is rarely applied, reflecting a tradition of moderation.
After 20 years in prison, Awatef Ben Hmida's murderer surprised everyone by meeting President Kaïs Saïed during a visit to El Mornaguia prison. This unexpected meeting reignited the case, with the public prosecutor's office deciding to reopen the trial following the presentation of “new evidence”.
The murderer confessed to having intended to rape Awatef and to having hit her with a plumbing tool when she refused. However, he never attempted to drown her in a bath or place a television over her body.
After the tragedy, Lotfi Mraihi, a potential presidential candidate in 2024, surprised everyone by repeatedly appearing in the media to testify about the affair. In doing so, he broke a silence he had chosen to maintain for years, even during the filming of a documentary “Rofiaat-aljalsa” on the affair, made after 2011. His recent interventions have often turned into scathing criticism of President Kais Saied, on both political and human levels.
Awatef Ben Hmida: A pioneer of Tunisian radio
Awatef Ben Hmida, born in 1959, was a pioneer. After a career as a teacher, she rose through the ranks of Tunisian radio, becoming the first woman to head the national station. Her intelligence and professionalism propelled her to the helm of “Radio Jeunes” and then National Radio, before her life was brutally cut short at the age of 42 in her own apartment in El-Menzah 6.
In this case, all those who came into close or distant contact with Aouatef are considered potential suspects. In such a mysterious crime, every detail, even the most insignificant, can prove crucial in clarifying the circumstances of the tragedy and solving the enigma.
https://www.youtube.com/watch?v=j6sv_aOQ7os
The testimony of Lotfi Mraihi
Lotfi Mraihi is a Tunisian politician, writer and pneumologist. General Secretary of the Union populaire républicaine founded in 2011, he ran in the 2019 presidential election, finishing seventh with 6.56% of the vote. He also founded and chaired the Association des médecins de la création musicale from 2005 to 2010. Lotfi Mraihi dated Aouatef in 2001, and was even the one who discovered his body.
Here is the testimony of Lotfi Mraihi himself, on Radio mosaique fm 16 Nov , 2022. In this captivating account, Lotfi shares his discoveries and encounters during this sinister case:
The day of the murder basically boils down to an arrangement with Awatef for her to come to his house with his wife and children, to cook fish the Sehlian way. It was her idea. So she was invited to break the fast at his place, along with Ratiba El Hefdhi, the Egyptian opera director, George Ain Molk, a well-known Syrian journalist and writer, and Ali Brahim, a Tunisian journalist with the young radio station.
At 11 a.m. this Sunday, Lotfi Mraihi's two children had an appointment at a radio station on Rue de la Liberté from 11 a.m. to 1 p.m. Lotfi took them there and left them. Lotfi took them there and left them at 11am. He then pretended that he was going shopping and that he had telephone conversations with Awatef Hmida, as his friends were calling to complain about the delay Awatef had caused. So he would call Awatef back and she would tell him that she was waiting for a plumber every time she called. She stayed at home until 1pm without going out, while Lotfi Mraihi went back to pick up his children. Despite the presence of her children, Lotfi kept calling her, and Awatef kept repeating that she was still waiting for the plumber.
On his way home to Hammam Chatt, Lotfi met two men on his way who he hired to do some work on his house. Once home, the two men drew up estimates for the work to be carried out. Lotfi then returned to the city center to drop them off. It should be noted that his two children returned with him.
The children returned with him to the El Hana hotel, where they were met by Ratiba Hafni and Nacir Chamam. The children had to play music in front of them, as they were scheduled to perform at the Opera House in Cairo. Ali Brahim joined them at the hotel, accompanied by several other unnamed personalities; Awatef was absent. They finished at 5pm.
At 5pm, he left the hotel, noticing that he hadn't called Awatef back during the hotel gathering. It was only after he left that he tried to call her, but her cell phone was disconnected. He also tried to contact her on the landline, but there was no answer despite the ringing.
It was at this point that he began to have doubts and asked Ali Brahim what to do. Lotfi suggested visiting her at home, as both Ali and Lotfi knew the place well.
So Lotfi, Ali and the two children went to Awatef's house. Once there, they noticed Awatef's car. They tried to contact her by ringing the house's landline phone, but heard the ring unanswered. They then knocked on the door, but nobody answered. It was then that they began to suspect that something was wrong with Awatef and that she might not be in good health.
Awatef lived on the first floor of a block of flats, and at the back of her house was a small courtyard with an open window at varying heights. Lotfi imagined that Awatef might choke on gas or something similar. In front of the building, there was a grocery store where he went and asked for a retractable ladder. He took the retractable ladder and positioned it near the window, then asked Ali to climb on it to the window, as he was younger. However, Ali refused, claiming he was afraid of the retractable ladder.
Lotfi climbed up the ladder himself. Inside, he discovered that the house was in chaos, everything badly organized. He then found the corpse in the bathroom. Without hesitation, he opened the door and couldn't stop the children, or Ali Brahim, from entering and seeing the corpse. Lotfi got them all out, closed the door and hurried to the police station.
Being questioned by the police on a daily basis, he and several well-known personalities who knew Awatef, Lotfi repeatedly insisted to the police that a plumber was present. After a week, the police called in an expert who discovered that the toilet flush had recently been replaced, and was therefore brand new. After thorough investigation, they were able to trace where and to whom the flush had been sold. As a result, they were able to identify and track down the plumber in question.
The police then raided the plumber's home, where they discovered his cell phone, blood-stained clothes, Awatef's ID card, as well as a gold chain and Awatef's business card. In addition, the bloody fingerprints found at the crime scene matched those of the plumber. The plumber's criminal record was marred by convictions for sexual assault. The murderer pleaded guilty in court and applied for a reduced sentence.
The Rofiaat-aljalsa2 documentary version
The program reveals that Lotfi Mraihi, after dropping off his children at the radio station in the center of town at around 11 a.m., went to El Manzah 5 to buy fish. He apparently chose this unusual route to avoid the traffic jams that were paralyzing the city center.
Mohamed Boughaleb, a former student and friend of the famous national radio host Awatef, testified on the show. He claimed to know Aouatef intimately, describing her as a generous person who had often taken him for rides and invited him to dinner at her home on several occasions. He even revealed that he was one of the few people allowed into her home.
Ali Ibrahim also took part in the show, providing an intriguing testimony. He revealed that when he and Lotfi Mraihi had decided to go to Awatef's house, Awatef had asked him if he knew his home well, suggesting that they needed guidance and that Lotfi didn't know the way.
Ali Ibrahim also testified to the macabre scene discovered in the apartment. The shock was palpable, and Lotfi Mraihi's first reaction was to call his wife to tell her of Aouatef's death. He also noticed that Lotfi didn't speak to Ali and his children, leaving a heavy silence in the already sad atmosphere until they arrived at the police station.
One of Awatef's brothers expressed deep skepticism about the plumber's version, saying he didn't believe he could have killed Aouatef with his work equipment. He emphasizes the precision of the act, suggesting that it was a professional assassination, and that a single individual could not have acted in this way. He believes that at least three people were involved in the crime.
Aouatef's brother points out that the murderers broke into her house in broad daylight, when there were many people and neighbors around. They acted with disconcerting audacity, killing Awatef Hmida and placing her in the bathtub, turning on the water to make her drown underwater. They then placed a TV set over her body, a macabre message to intimidate anyone who dared challenge their authority.
In prison, Mehrez was reunited with two of his former neighbors, Slim and Hosni. They testified to a radical change in Mehrez, saying he was no longer the man they had known as children. They described Mehrez as depressed, constantly plagued by obsessive thoughts, and undergoing medication for neurological problems.
Mehrez confessed to his former neighbors that he had killed Awatef Hmida, but insisted that he could never have committed such an act in his normal state. He admitted to having had a few drinks before going to her house, but he suspects he may have been drugged or taken pills, as he no longer clearly remembers his condition that day.
Mehrez Dridi confessed to them that he had gone to Awatef's house to fix the toilet flush. When he had finished, she asked him to install a picture frame on the wall, and then to lay a carpet in her room. At one point, he tried to touch and flirt with her, but Awatef refused his advances. An argument broke out, and Awatef tried to escape. She fell near the bedroom door, and Mehrez Dridi, enraged, struck her repeatedly on the head with his plumbing tool.
He claimed not to remember moving Awatef's body and placing her in the bathtub.
He said he didn't remember anything and only became aware of the situation when he found himself in the street, his clothes stained with blood, and was taken by an intense shock.
Mehrez insisted that the police, at the time, had not carried out alcohol tests or other physical examinations to determine whether he was under the influence of substances at the time of the incident.
Cause of death
Did Awatef die from the beating she received, or from drowning in the bathtub? Only an autopsy and a thorough investigation can determine this.
According to the autopsy, the cause of death was concussion, but simultaneous drowning cannot be ruled out. The doctor ordered a pathological examination of the lungs to confirm the drowning hypothesis.
The investigating judge at the Ariana Court of First Instance based his decision solely on the medical autopsy report. The report stated that the cause of death was twofold: a blow with a blunt object and drowning.
The decision handed down by the Tunisian Court of Appeal in January 2004 was also based on the same forensic report, which did not confirm the hypothesis of drowning and requested a report from the pneumologist.
The trap is closed! The pulmonologist's report, dated December 8, 2001, looks innocent: The lung samples were normal, and everything was assuring. But wait, there is another twist in this explosive case! The results were sent to the Court of Appeals only on October 17, 2003! Also, the plumber's lawyer reveals a new, earth-shattering secret: The pulmonologist report was not written by the doctor requested by the court, but by another doctor! !
Awatef Ben Hmida's brother also raised the alarm: after the initial autopsy report, the family demanded a second opinion. And that's when the scandal broke: the doctor in charge of the investigation concluded that the young woman had drowned... but the report mysteriously disappeared, leaving a deafening silence. Neither the judge nor the hospital can find the document. The distraught judge summons the doctor to unravel the mystery, but she fails to appear before the judge.
Questions and intriguing details
Why did Lotfi Mraihi choose to go to El Manzah 5 to buy fish when he could have done so at the same place where he dropped off his children, right in the center of town? Were traffic jams in the city center really more difficult than those at El Manzah 5 at the time? This unusual choice raises questions and fuels speculation about Lotfi Mraihi's motives.
Why did Lotfi Mraihi, in his interview with Mosaïque, claim to know the Aouatef house, when Ali Brahim revealed in the documentary that Lotfi Mraihi had never set foot in the house and had even asked for directions? What is the motive behind this troubling contradiction?
If the wanted woman is in a house, and his car is parked out front, why didn't he simply force his way in? Why did Lotfi Mraihi prefer to go to a grocery store 300 meters away to look for a ladder, then return and use it to gain access to the window? This unusual choice raises questions about his motives and behavior.
Why would a 28-year-old plumber have the idea of placing a television on Aouatef's body in the bathtub after killing her? This macabre, theatrical gesture raises many questions about the murderer's motives and the nature of his crime.
Aouatef, a tall, corpulent athlete, contrasted sharply with the plumber's lean, diminutive physique. How could he have moved her already lifeless body to the bathtub? This question raises doubts about Mehrez Dridi's version of events and his physical capacity to carry out such an act.
How could Mehrez Dridi have murdered Aouatef, then gone out in broad daylight, clothes bloody, taken a cab, rejoined his family and all this without arousing the slightest suspicion?
What caused the disappearance of the second autopsy report?
Why didn't the doctor who performed the second autopsy testify before the judge?
Who is responsible for the substitution of the pneumologist's report?
What are the links between the various players involved in this case?
In the course of this investigation, the pieces of the puzzle fall into place, revealing a disturbing picture of lies, false reports and suspicious substitutions. What motivated these manipulations? Who are the real culprits in this murky affair?
Following the reopening of the inquiry, investigations are continuing, but for the time being, the expected answers remain elusive. The investigation is still ongoing, and investigators continue to search for the missing pieces to unravel this mystery. The truth is still hidden, but we are determined to reveal it. We will continue to follow this case and keep you informed of any new developments.